Au cycle 1, avec les nouveaux programmes de 2015, un nouvel outil, permettant d’assurer le suivi des apprentissages et des progrès des élèves, a vu le jour : le carnet de suivi des apprentissages.
Il a donc fallu déterminer le format que ce carnet de suivi des apprentissages pouvait prendre, et réfléchir à un modèle facilement lisible par les enfants et les parents d’élèves.
Pour cette évaluation bienveillante, dans la note d’accompagnement, il était précisé :
- « L’évaluation doit être conçue comme permettant de réguler les enseignements, de manière dynamique et positive. Elle est raisonnablement constitutive de la démarche d’enseignement, le temps consacré à l’évaluation ne devant pas amputer celui d’enseignement.
- Le suivi des acquis doit permettre d’objectiver les progrès réalisés par chaque enfant, de donner à voir ses réussites : il convient de penser des critères, des observables raisonnables et pertinents.
- Il doit également donner les moyens d’identifier des points d’alerte et de repérer des difficultés spécifiques, sans, bien sûr établir de « diagnostic ». »
A cette lecture, ma collègue et moi même avons tout de suite pensé aux ceintures de compétences. Ce dispositif est emprunté à la pédagogie institutionnelle.
Nous avons donc préparé pour nos élèves un livret contenant tous les items qui seraient travaillés sur les 3 années, voire 4 s’ils font une TPS, durant lesquelles ils seraient en maternelle (référentiel élaboré à partir des programmes de 2015 bien sûr). Ensuite, nous avons regroupé des items dans chaque ceinture (avec un niveau croissant comme au judo : jaune, orange, verte, bleue, marron, noire) en fonction de la complexité de notre programmation. Ce système était pour nous idéal pour permettre de valoriser les réussites et d’identifier les difficultés. L’élève pouvait aussi facilement identifier sa progression. Un même élève peut ainsi être ceinture bleue en phonologie et ceinture noire en formes et grandeurs. Pour personnaliser chacun des livrets une page compile les traces des élèves pour chaque domaine.
Septembre 2016, changement d’école, notre livret ne fait pas l’unanimité au sein de l’équipe pédagogique, les enseignantes souhaitant éviter les ceintures. Nous voilà donc reparties en quête d’une nouvelle formule. Nous décidons alors de nous lancer avec les excellentes applications de monsieur Emmanuel Crombez : « Je Valide » et « PhotoBook ».
C’est une solution idéale pour personnaliser le parcours de chaque élève, c’est aussi un gain de temps, et cela permet d’économiser du papier. Mais, ces applications n’étant disponibles que sur iPad, nous avons été vite confrontées au problème du matériel pour l’ensemble des collègues. Nous avons donc créé un nouveau livret à l’aide des items créés sur notre application « je valide ». Exit l’économie de papier, mais nous avions tous les mêmes items. Sur l’application « je valide », les élèves peuvent suivre leur progression avec l’éclosion d’un oeuf, sur la version papier nous avons donc souhaité que les élèves puissent suivre leur progression aussi à l’aide d’un chemin sur lequel l’élève grandit. En voici quelques exemples.
Septembre 2017, devant le temps conséquent passé à remplir les livrets avec les élèves, nos collègues ont décidé de se pencher sur une solution numérique. Nous avons donc testé Edumoov. En effet, Edumoov est un outil destiné aux enseignants du primaire qui permet de générer des livrets scolaires numériques en toute simplicité. Conçu par un enseignant, ce système est déjà utilisé par de nombreux collègues de l’élémentaire mais il est maintenant aussi possible de générer des livrets pour la maternelle. A suivre…